Sanguinela
Messages : 137 Date d'inscription : 24/08/2008
| Sujet: Le jour où Sanguinela, rentrant de retraitre, trouva le château désert de tout Roche Blanche Dim 24 Aoû - 22:36 | |
| Brana ! Brana ! Branatole ! Brana ! Branatole, montre toi ! Si c’est une farce, elle est de bien mauvais goût ! Branatole de la Roche Blanche !Ces mots résonnaient sans fin dans tout le Domaine. Des caves aux greniers, des dépendances au parc, la maîtresse de maison avait parcouru tout le Château sans résultat. Il ne lui restait plus qu’un seul endroit à inspecter… Après cela, elle devrait bien se rendre à l’évidence… Sa sœur, sa petite sœur l’avait quitté sans un mot… Mais cela, Sanguinela ne pouvait l’admettre… Les domestiques avaient beau lui répété que cela faisait quelques jours déjà, que la Baronne et les enfants été partis, rien n’y faisait…Brana, je sais que tu es là ! Je vais rentrer !Une main sur la poignée, Sanguinela ouvrit la porte…Tu ne penses pas que nous avons passé l’age de jouer à ce genre d…Mais à la place de Branatole et de son habituel bazar, l’aînée de la famille entra dans une pièce vidée de tous signes d’occupations. Les toilettes, les chapeaux, les chaussures, les bijoux, les livres, les papiers à lettres, les plumes, les tableaux… Tout avait disparu. Il ne restait plus rien de sa sœur.
Fébrilement, Sanguinela s’avança dans la pièce. Le visage fermé, les traits tirés, la jeune femme aperçu, posée sur le lit, une enveloppe aux armoiries des Roches Blanches. Les mains tremblantes, elle la décacheta et entreprit de lire les quelques mots que cette dernière renfermait… - Citation :
- Ma chère Sanguinela,
Je crois que finalement l'air de Savoie ne me vaut rien. Je m'y ennuie au possible et ne retrouve pas ceux que j'aime. Toi, Tophie et Mae exceptées.
Les Anglois sont partis de Guyenne, et ce duché est ouvert à l'exode. J'y vais de ce pas, pour tenter de construire quelque chose de nouveau, redémarrer une nouvelle vie.
Embrasse Cassi pour moi.
Je t'aime,
Ta petite soeur, Branatole Trois lignes… Elle ne m’a laissé que trois lignes…Le cœur bien mal en point, l’esprit en vrac, l’impression d’être à nouveau seule au monde, Sanguinela se laissa tombé dans un fauteuil. Soudainement lasse de vivre dans un monde où toutes les personnes qu’elle aime la quitte les une après les autres, la jeune femme tourna la tête vers la fenêtre et observa sans bruit le soleil couchant. Seul un bruit de larmes venant humidifié du papier à lettre venait rompre le silence pesant de cette pièce maintenant plongée dans l’obscurité… | |
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